« Le taux directeur est un instrument qu’utilisent les banques centrales pour piloter la vitesse à laquelle l’économie avance », explique Michel Agou, Directeur de l’Ingénierie financière à la Direction des Investissements de la Carac. « Plus les taux sont élevés, plus il devient difficile d’emprunter car cela coûte plus cher. Donc les acteurs économiques empruntent moins pour investir et produire, et les consommateurs privilégient d’épargner grâce à des taux plus élevés, au détriment d’emprunter ou de dépenser pour consommer. Par exemple, les particuliers qui veulent acheter un bien immobilier vont préférer attendre une baisse des taux. Tout cela contribue à ralentir de facto la croissance économique ». Autrement dit, quand les banques centrales renchérissent les taux, c’est qu’elles souhaitent ralentir l’activité. Elles agissent donc comme un régulateur de l’économie. Mais pourquoi ? « Quand l’économie s’emballe et qu’il y a trop de demandes de la part des consommateurs et pas assez de production en face, on assiste à une envolée des prix – une hausse de l’inflation - car les consommateurs sont prêts à payer plus cher pour satisfaire leurs besoins », explique Michel Agou. Faire monter les taux permet ainsi de calmer le jeu pour rétablir l’équilibre et en conséquence lutter contre l’inflation. « À l’inverse, quand une banque centrale baisse ses taux directeurs, c’est signe qu’elle pressent soit que l’économie est en train de ralentir, soit que l’inflation a suffisamment décéléré pour qu’elle se le permette, et qu’il devient alors nécessaire de relancer la croissance en facilitant l’accès au crédit pour stimuler la consommation et l’investissement », ajoute Michel Agou.
« Il faut voir les marchés financiers comme une somme d’acteurs humains », explique Michel Agou. Quand les banques centrales fixent un cap - baisse ou hausse des taux -, elles leurs communiquent leur appréciation de l’état actuel de l’économie mais également l’orientation future des prix et de la croissance. Une baisse des taux directeurs signifie un probable ralentissement de l’activité, couplée à une hausse du chômage, et implicitement le besoin de protéger l’économie… « Les « acteurs humains » financiers intègrent cette communication dans leurs décisions d’investissement », précise Michel Agou, qui compare les banques centrales à « des phares ».
« Nos adhérents épargnants font partie de ces acteurs humains. Ils doivent donc être à l’écoute de ces signaux mais toujours à l’aune de leur profil de risque et de l’horizon de placement de chacun de leurs projets », souligne Michel Agou. On ne choisit pas le même produit d’épargne lorsqu’on veut se constituer un apport pour un achat immobilier à court terme ou pour financer les études de ses enfants ou encore préparer sa retraite. Et on ne modifie pas un placement de long terme sur la base d’une évolution conjoncturelle immédiate comme les taux directeurs. D’autant qu’on ne sait jamais combien de temps un cycle va durer…
« Considérez un contrat d’assurance-vie comme un gâteau : le fonds en euros, c’est la pâte (le socle) ; et les unités de comptes, ce sont les fruits qu’on y met à l’intérieur », explique Michel Agou. Le fonds en euro est un support d’investissement garantissant le capital : c’est ce qui rend le gâteau consistant et qui stabilise le placement. Les unités de comptes sont plus variables, avec des hausses et des baisses liées justement aux réactions des marchés financiers, en particulier consécutivement ou en anticipation d’une intervention des banques centrales. Le conseil de Michel Agou ? « Choisissez des placements équilibrés et adaptés à vos projets ». C’est-à-dire avec l’exacte part de risques que votre profil et votre appétence peut tolérer. Pour en savoir plus, parlez-en avec votre conseiller(e) !
Le saviez-vous ?
À partir du 25 novembre, le Plan Épargne Retraite individuel1 (PERIN) de la Carac proposera une nouvelle classe d’actifs pour ses adhérents et prospects au travers d’unités de compte2 en Capital Investissement (« Private Equity ») qui permettent de financer encore plus concrètement l’économie. Quant aux garanties d’assurance-vie Carac Épargne Patrimoine3 (CEPAT) et Carac Épargne Génération4 (CEGEN), elles proposeront une nouvelle formule d’investissement appelée « Gestion Pilotée en mandat d’arbitrage », aux côtés de la Gestion Profilée et de la Gestion Libre (uniquement dans CEPAT). Ces contrats continueront de proposer un rendement5 attractif sur le support en €, avec une exigence redoublée par la CARAC au regard des critères de durabilité environnementale et sociale qui sont appliqués aux investissements et à la sélection des supports.
(1)Le PER Individuel Carac est un contrat d'assurance sur
la vie individuel de retraite supplémentaire donnant lieu à l'adhésion à un
contrat d'assurance de groupe à l'adhésion facultative libellé en euros et en
unités de compte, à versements libres et/ou programmés, souscrit par le
Groupement d'Epargne Retraite Populaire Carac (GERP Carac) auprès de la Carac.
(2)Les montants investis ne sont pas garantis mais sont
sujets à des fluctuations à la hausse ou à la baisse dépendant en particulier
de l’évolution des marchés financiers et immobiliers. Le risque financier de
moins-value est donc supporté par l’adhérent(e)
(3)Carac Épargne Patrimoine est un contrat d’assurance
multisupports sur la vie individuel à versements libres, libellé en euros et en
unités de compte. Ce contrat a été conçu pour vous accompagner dans la durée en
s’adaptant à l’évolution de vos projets et objectifs.
(4)Carac Épargne Génération est un contrat d’assurance
multisupports sur la vie individuel à versements libres, libellé en euros et en
unités de compte destiné aux moins de 25 ans lors de l’adhésion. Ce contrat a
été conçu pour vous permettre de constituer dès à présent une épargne sur le
long terme pour vos enfants et petits-enfants dans le cadre fiscal favorable de
l’assurance vie.
(5)Les taux de rendement passés ne préjugent pas des
taux de rendement futurs.