Les versements volontaires effectués sur un plan d’épargne retraite (PER) sont déductibles du revenu imposable. Le capital et/ou les rentes versés après le départ à la retraite sont imposés différemment. De l’entrée à la sortie, pour comprendre la fiscalité du PER : suivez le guide !
Créé par la loi Pacte (pour Plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises), le plan d’épargne retraite (PER) est, comme son nom l’indique, un placement destiné à la préparation à la retraite. Il offre également une déduction fiscale des versements volontaires.
L’imposition à la sortie n’est pas la même si le PER est dénoué à la retraite sous forme de capital ou de rente viagère (une somme versée régulièrement jusqu’au décès de l’assuré) et en fonction de l’origine des fonds. Par ailleurs, il existe des cas de déblocages anticipés dont le régime fiscal varie également.
Les versements volontaires effectués dans l’année sur le PER sont déductibles du revenu imposable dans une certaine limite. Les sommes versées peuvent être déduites à hauteur de 10% du revenu imposable avec pour 2023, un plafond minimal de 4 114 €et un maximal de 32 909 €.
Si le souscripteur du PER est un travailleur non salarié (artisan, commerçant, entrepreneur, profession libérale), une déduction supplémentaire peut s’appliquer. Elle est plafonnée à 81 385 €.
Dans les deux cas, c’est la formule de calcul la plus avantageuse qui s’applique. Plus le souscripteur est imposé et plus la déduction des versements volontaires est, en toute logique, intéressante. C’est particulièrement vrai pour les contribuables imposés à partir de la tranche marginale d'imposition de 30%.
À noter : le plafond d’épargne retraite du PER n’est pas comptabilisé dans les niches fiscales plafonnées à 10 000 euros par an. La déduction des versements volontaires peut ainsi s’ajouter à l’avantage fiscal octroyé pour l’emploi d’un salarié à domicile ou pour l’investissement dans un dispositif d’immobilier locatif partiellement défiscalisé, du type Pinel.
Le souscripteur d’un PER a la possibilité, au moment de la souscription ou lorsqu’il effectue un versement volontaire, de ne pas bénéficier de la déduction fiscale. En contrepartie, son imposition sur le déblocage anticipé pour l’achat de la résidence principale (voir plus loin) ainsi que celle sur la sortie en capital et en rentes sont moindres (idem). Cette option est surtout intéressante pour les épargnants non imposables.
Les fonds placés sur un PER sont normalement bloqués jusqu’au départ à la retraite. Le souscripteur peut toutefois les débloquer avant s’il lui arrive un accident de la vie (décès du conjoint ou du partenaire de Pacs ; invalidité de l’adhérent, du conjoint, du partenaire pacsé ou d’un enfant ; surendettement ; expiration des allocations chômage ; cessation d’activité non salariée à la suite d’une liquidation judiciaire) ou s’il achète sa résidence principale. Ce dernier cas de déblocage anticipé du PER n’est pas autorisé pour les versements obligatoires du salarié ou de l'employeur, s'agissant des plans d'épargne retraite d'entreprise auxquels le salarié est affilié à titre obligatoire.
Sont concernés l’ensemble des capitaux sur un PER quelle que soit leur origine (compartiment individuel, compartiments collectifs alimentés par l’épargne salariale, par les cotisations obligatoires).
Pour les fonds issus de compartiment individuel alimenté par les versements volontaires
a. En cas de déduction fiscale des versements volontaires :
b. En cas de non-déduction fiscale de versements volontaires :
Pour les fonds issus du compartiment collectif alimenté par l'épargne salariale
Pour les fonds issus du compartiment collectif alimenté par les cotisations obligatoires
Pas de déblocage pour l’acquisition de la résidence principale autorisé.
Au départ à la retraite, les souscripteurs d’un PER ont le choix entre sortir en capital (hormis pour le compartiment collectif alimenté par les cotisations obligatoires), en rentes viagères ou à la fois en capital et en rentes. La fiscalité diffère selon l’origine des fonds.
Pour les fonds issus du compartiment individuel alimenté par les versements volontaires
En cas de déduction fiscale des versements volontaires :
En cas de non-déduction fiscale des versements volontaires :
Pour les fonds issus du compartiment collectif alimenté par l'épargne salariale
Pour les fonds issus du compartiment collectif alimenté par les cotisations obligatoires
Pas de sortie en capital autorisée.
Pour les fonds issus du compartiment individuel alimenté par les versements volontaires
En cas de déduction fiscale des versements volontaires :
En cas de non-déduction fiscale des versements volontaires :
Pour les fonds issus du compartiment collectif alimenté par l'épargne salariale
Pour les fonds issus du compartiment collectif alimenté par les cotisations obligatoires