Il est possible de souscrire un contrat d’assurance vie à tout âge. Toutefois, il est conseillé de le faire le plus tôt possible. Le placement préféré des Français répond, en effet, aux besoins d’un jeune adulte sur le moyen et long terme.
Le fonds en euros de l’assurance vie délivre des intérêts chaque année. Grâce à « l’effet cliquet », ces intérêts annuels sont définitivement acquis. Si le souscripteur n’effectue pas de retrait (ou « rachats »), les intérêts non seulement s’accumulent dans le temps, mais ils ont un effet multiplicateur. En d’autres termes, les intérêts génèrent eux-mêmes des intérêts (on parle de « capitalisation des intérêts »).
À côté du fonds en euros, le jeune, étudiant et/ou actif, peut investir sur une ou plusieurs unités de compte (UC) dans le cadre d’un contrat d’assurance vie multi-supports. Investies majoritairement dans des actions d’entreprises, les UC sont potentiellement plus rémunératrices que le fonds en euros. Elles sont également plus risquées puisqu’elles suivent l’évolution des marchés financiers. Les unités de compte peuvent ainsi enregistrer des moins-values supportées par le souscripteur. En outre, les plus-values ne sont pas définitivement acquises, contrairement aux intérêts annuels du fonds en euros.
À l’inverse des livrets réglementés (comme le livret A ou le LDDS dont le cumul des versements ne peut respectivement excéder 22 950 euros et 12 000 euros), les contrats d’assurance vie ne sont pas plafonnés. Le jeune peut ainsi se constituer un capital et utiliser l’épargne accumulée pour acheter sa première voiture, s’offrir un voyage à l’étranger, financer ses études, se constituer un apport financier pour acquérir un jour sa résidence principale et/ou pour préparer sa future retraite. Sur ce dernier point, il est préférable de s’en soucier au plus tôt dans sa vie d’adulte. Il est en effet plus facile d’obtenir un capital de 100 000 euros au moment du départ à la retraite en ayant commencé à épargner à 20 ans, plutôt qu’à 50 ans.
Un jeune a intérêt à effectuer des versements réguliers sur son contrat d’assurance vie. Cette régularité lui permet de « lisser » son effort d’épargne dans le temps. Pour un jeune, il est souvent plus accessible de verser 50 euros sur son contrat tous les mois, plutôt que 600 euros une fois par an.
Par ailleurs, investir dans une ou plusieurs unités de compte, lui évite de se demander s’il acquiert des titres au bon moment. En versant régulièrement sur son ou ses UC, il est assuré que les actions achetées au plus haut des cours boursiers seront compensées par les actions acquises en bas de cycle.
Le jeune peut mettre en place des prélèvements automatiques de son compte bancaire vers son contrat d’assurance vie. De cette façon, il est sûr d’épargner régulièrement et sans vraiment s’en rendre compte.
En cas de rachat après 8 ans, le souscripteur du contrat bénéficie d’un abattement de 4 600 euros par an s’il est célibataire ou de 9 200 euros par an s’il est marié ou pacsé. Il est donc préférable pour un jeune de souscrire son contrat d’assurance vie suffisamment tôt pour prendre date et bénéficier de cet abattement annuel lorsqu’il réalisera un rachat important. En ouvrant une assurance vie à 18 ans, il pourra, dans la limite de l’abattement, procéder à des rachats exonérés d’impôt à compter de ses 26 ans.
A retenir : En ouvrant un contrat d’assurance vie au plus tôt, les jeunes peuvent financer leurs projets en effectuant des versements à leur rythme et bénéficier d’avantages fiscaux après 8 ans d’épargne. Selon leur profil et leur horizon de placement, l’assurance vie multisupports leur permet d’investir sur des supports financiers différents et opter pour des actifs plus ou moins risqués.
Découvrez notamment :
Les montants investis sur les supports en unités de compte ne sont pas garantis mais sujets à des fluctuations à la hausse ou à la baisse dépendant en particulier de l'évolution des marchés financiers. La Carac s'engage sur le nombre d'unités de compte et non sur leur valeur. Le risque financier de moins-value est donc supporté par l’adhérent.