L’assurance vie est une épargne à long terme qui bénéficie d’une fiscalité avantageuse.
L’arbitrage en assurance vie correspond au transfert d’une partie ou de la totalité de l’épargne d’un support d’investissement vers un autre au sein d’un contrat d’assurance vie. Il s’agit d’une opération d’achat et de vente de fonds comme des OPCVM, des fonds en euros, des SCI, etc.
L’arbitrage n’est disponible que pour les contrats d’assurance vie multisupports, qui se composent d’un fonds en euros ainsi que d’unités de compte, contrairement aux contrats monosupport, uniquement composés d’un fonds euros.
L’arbitrage en assurance vie concerne trois types de transferts différents :
Les objectifs de l’arbitrage sont multiples. Ils vous permettent de profiter des fluctuations du marché pour améliorer la valorisation de l’épargne, d’anticiper les tendances du marché pour optimiser le rendement, d’adapter la stratégie d’investissement en fonction de l’évolution de la situation personnelle ou de vos objectifs personnels (si vous voulez épargner pour votre retraite ou dynamiser votre épargne par exemple). L’arbitrage joue un rôle stratégique puisqu’il permet une gestion dynamique et flexible de l’épargne dans un contexte de marché fluctuant.
Il existe plusieurs raisons qui pourront vous pousser à effectuer un arbitrage sur votre contrat d’assurance vie.
L’arbitrage en assurance vie n’entraîne aucune conséquence fiscale immédiate. Étant donné que l’arbitrage implique simplement de réallouer des fonds au sein de l’enveloppe de l’assurance vie, sans retrait ni rachat, il ne génère pas d’imposition sur les plus-values à ce moment-là. Ainsi, les capitaux continuent de bénéficier de l’environnement fiscal de l’assurance vie, sans imposition lors de l’opération d’arbitrage. Il vous faudra toutefois garder en tête que les gains réalisés au sein du contrat d’assurance vie peuvent être soumis à l’impôt lorsqu’un rachat ou un retrait est effectué.
Il existe plusieurs types d’arbitrage en assurance vie.
L’arbitrage automatique s’effectue selon des paramètres prédéfinis, sans intervention directe de l’épargnant. C’est à vous de définir le montant à transférer, la périodicité et les supports cibles.
L’arbitrage automatique peut inclure plusieurs options de gestion, comme l’investissement progressif ou la sécurisation des plus-values. Il permet de gagner du temps car les transferts sont gérés automatiquement.
Certains contrats peuvent appliquer des frais, mais ils sont souvent gratuits ou modifiables sans coût supplémentaire.
Avec l’arbitrage libre, l’épargnant réalise les transferts à sa discrétion et garde un contrôle total sur le moment et la quantité des fonds transférés.
L’arbitrage libre nécessite non seulement du temps, mais aussi des connaissances et une bonne compréhension des marchés financiers. Il permet de répondre rapidement aux opportunités ou aux risques du marché mais exige une surveillance active des marchés et des supports d’investissement.
L’arbitrage libre peut voir ses performances impactées par les décisions émotionnelles et les erreurs humaines.
Avec l’arbitrage sous mandat, vous déléguez la gestion des arbitrages à un professionnel (gestionnaire de fonds ou conseiller financier). Ce type d’arbitrage se veut particulièrement adapté si vous n’avez pas les connaissances, le temps ou la volonté de gérer activement vos arbitrages.
La gestion peut être personnalisée : l’expert ajuste les investissements selon votre profil d’investisseur, vos objectifs et votre horizon de placement.
Les décisions d’arbitrage sont prises en fonction de l’évolution du marché et des opportunités d’investissement.
L’arbitrage sous mandat permet de bénéficier d’une expertise professionnelle pour une gestion optimisée. Il simplifie la gestion pour l’épargnant mais entraîne toutefois des frais d’arbitrage supplémentaires.
La plupart des assureurs offrent la possibilité d’effectuer des arbitrages directement depuis l’espace client en ligne. Vous pouvez aussi contacter votre conseiller pour obtenir des conseils ou un formulaire d’arbitrage ou bien envoyer une demande écrite par courrier ou email, en spécifiant les détails de l’arbitrage souhaité. Plusieurs informations sont nécessaires pour effectuer une demande d’arbitrage : l’identification des supports d’investissement d’origine et de destination concernés, le montant ou le pourcentage du capital à transférer et la date souhaitée pour le transfert.
Les délais de traitement de l’arbitrage varient selon les assureurs et les contrats.
Les frais d’arbitrage correspondent aux frais prélevés par l’assureur lorsqu’un épargnant effectue un transfert de fonds entre différents supports d’investissement dans un contrat d’assurance vie multisupport. Ils peuvent être appliqués tant pour les arbitrages ponctuels que pour la mise en place ou la modification d’arbitrages automatiques.
Il existe deux types de frais : les frais forfaitaires correspondent à un montant fixe par opération d’arbitrage, indépendant du montant transféré. Les frais proportionnels sont quant à eux calculés en pourcentage du montant arbitré.
Les frais varient selon les contrats et les assureurs. La Carac, par exemple, propose 12 arbitrages gratuits par an.
Lors du transfert d’investissements entre différents supports, l’épargne est exposée aux aléas du marché. Il existe donc un risque de perte en capital avec les unités de compte, dont la valeur peut fluctuer à la hausse comme à la baisse.
Un arbitrage effectué à un moment inopportun pourra entraîner des pertes, surtout si le marché est volatil ou en baisse. Le risque majeur ? Prendre des décisions émotionnelles ou précipitées en réaction à des mouvements de marché à court terme. En parallèle, les décisions d’arbitrage nécessitent de bien se renseigner et de comprendre les marchés financiers et les différents supports d’investissement. Ainsi, les épargnants moins expérimentés ou moins informés ont plus de risque de commettre des erreurs de jugement.
L’arbitrage peut dans certains cas déséquilibrer la répartition du portefeuille et conduire à une concentration excessive sur certains types de supports. Il vous faudra donc maintenir une diversification adéquate pour minimiser les risques. À noter que les frais d’arbitrage pourront aussi venir réduire le rendement de l’assurance vie, d’où l’importance de les prendre en compte lors de vos calculs.
Fabien a souscrit un contrat d’assurance vie. Il a initialement réparti son capital entre des supports en unités de compte et le fonds en euros. Après quelques années, il observe une valorisation différente de ses supports, ce qui modifie la répartition de son portefeuille. Fabien décide de réaliser un arbitrage pour sécuriser les plus-values enregistrées sur les unités de compte en les transférant vers le fonds en euros. Dans un autre scénario, avec un marché baissier, son investissement en actions subit des moins-values. Fabien estime que la baisse n’est pas encore terminée et décide d’arbitrer ses supports les plus dynamiques vers le fonds en euros pour limiter les pertes. Une fois la baisse des marchés stabilisée, Fabien peut réarbitrer en réinvestissant du fonds en euros vers des unités de compte pour profiter d’un éventuel rebond boursier. L’arbitrage en assurance vie représente un levier essentiel pour une épargne personnalisée et performante. Pour aller plus loin et découvrir une offre adaptée à vos besoins, découvrez la gamme de contrats d’assurance vie Carac.
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